From the 1950s onwards, nuclear power plants were built around the world. The advent of the “nuclear age” promised technical progress and a better future for humanity, thanks to the supply of clean, safe energy in seemingly unlimited quantities. With their domes and cooling towers, nuclear plants‘ iconic structures have always symbolized the tension between the threats and promises of the new technology, and later became the symbolic image of an anti-nuclear movement warning of the negative effects on mankind and the environment. Even today, these infrastructures are at the heart of emotional political and social debates. In the context of discussions on energy transition and the abandonment of nuclear power, questions are currently being asked about the future of nuclear power plant buildings in Europe, positioning them between sites of contamination and places of remembrance. While in Sweden, the 1980s legislation on phasing out nuclear power was recently repealed and the construction of new nuclear power plants is now planned, in Germany, the last remaining nuclear power plants were decommissioned in 2023.

After the Fukushima nuclear accident in 2011, the Swiss Federal Council and the Swiss population decided to progressively phase out nuclear energy. In 2019, the Mühleberg nuclear power plant near Bern was disconnected from the grid after 47 years of operation as a first step in this process and will be completely dismantled by 2034. Today, three sites still house four reactors: Beznau with its two power plants, Gösgen and Leibstadt. The turbine cavern of the abandoned experimental reactor at Lucens in the canton of Vaud was converted into a repository for cultural property in 1997, and has thus been preserved to this day as a monument to the nuclear era. In view of these developments, questions arise as to the cultural, historical and architectural significance of these infrastructures bearing witness to a controversial and still unfinished chapter in the history of energy. This context makes it all the more urgent to launch a debate in Switzerland and Europe on the buildings of the nuclear age, taking into account international debates in the fields of science, heritage conservation and energy.

On January 23 and 24, 2025, the University of Bern will host a conference on the building culture of nuclear power plants. We cordially invite researchers from various disciplines with a link to the building cultures and architectural histories of nuclear power plants to submit a 20-minute paper followed by discussion. Areas of specialization include, but are not limited to: architectural and art history, heritage conservation, architecture, urban planning, energy humanities and sociology.

The following topics are of particular interest:
- The atomic age: architectural histories of nuclear power buildings and sites in Switzerland and Europe.
- Iconography, imagery and perception of nuclear power plants: What images have been published in which types of media in connection with nuclear power, and how have they been received?
- Cultural significance of nuclear-era buildings, their heritage value and the possibility of listing for preservation: architectural, urbanistic and landscape qualities of nuclear power plants and their territorial networks; impact of infrastructures on the built environment.
- Visions for the future in the post-nuclear era: strategies for preserving and re-purposing buildings from the nuclear era, examples of best practices from preserved or re-purposed sites; comparisons with strategies for preserving and re-purposing related building types (gasometers, heavy industry facilities, etc.).

Interested parties are asked to submit an abstract (maximum one page) and a brief curriculum vitae (in 1 PDF) by e-mail to info@baukulturen-schweiz.ch by September 8, 2024. Contributions in English, French, German and Italian are welcome. The colloquium is organized by the association Baukulturen der Schweiz (Building Cultures in Switzerland) and the Institute of Art History (Department of Architectural History and Preservation) of the University of Bern, in partnership with ICOMOS Suisse. The symposium will take place at the University of Bern and a visit to the Mühleberg nuclear power plant is planned (limited number of participants). Further information on the symposium can be found here: https://www.baukulturen-schweiz.ch/kernkraftwerke.html.

À partir des années 1950, des centrales nucléaires ont été construites partout dans le monde. L’« ère nucléaire » qui venait de débuter promettait le progrès technique et un avenir meilleur pour tou.te.s grâce à la fourniture d‘une énergie propre, sûre et disponible en quantité quasi illimitée. Avec leurs dômes et leurs tours de refroidissement, ces constructions devenues iconiques ont toujours symbolisé la tension entre la menace et la promesse de la nouvelle technologie et sont devenues par la suite l‘image symbolique d‘un mouvement antinucléaire qui mettait en garde contre ses effets négatifs sur l‘homme et l‘environnement. Aujourd‘hui encore, ces infrastructures sont au cœur de débats politiques et sociaux émotionnels. Dans le cadre des discussions sur la transition énergétique et l‘abandon de l‘énergie nucléaire, des questions se posent actuellement en Europe sur l‘avenir des bâtiments des centrales nucléaires entre sites contaminés et lieux de mémoire. Alors qu‘en Suède, la législation des années 1980 sur l‘abandon progressif de l‘énergie nucléaire a été récemment abrogée et que la construction de nouvelles centrales nucléaires est prévue, en Allemagne, les dernières centrales nucléaires ont été arrêtées en 2023.

À la suite de l‘accident nucléaire de Fukushima en 2011, le Conseil fédéral suisse et le peuple suisse ont décidé de sortir progressivement de l‘énergie nucléaire. En 2019, la centrale nucléaire de Mühleberg, près de Berne, a été déconnectée comme première installation suisse du réseau après 47 ans d‘exploitation. Elle sera entièrement démontée d‘ici 2034. Aujourd‘hui, trois sites abritent encore quatre réacteurs : Beznau avec ses deux centrales, Gösgen et Leibstadt. La caverne de la turbine du réacteur expérimental désaffecté de Lucens, dans le canton de Vaud, a été transformée en 1997 en dépôt cantonal de biens culturels et a donc été conservée jusqu‘à aujourd‘hui en tant que témoin construit de l‘époque. Au vu de ces conditions-cadres, des questions se posent quant à la signification culturelle, historique et architecturale de ces infrastructures. Elles témoignent d‘un chapitre controversé et non encore clos de l‘histoire de l‘énergie. Il est donc d‘autant plus urgent de lancer un débat en Suisse et en Europe sur les bâtiments de l‘ère nucléaire, en tenant compte des discours internationaux, avec des représentant.e.s des milieux scientifiques, de la conservation du patrimoine culturel et de l‘économie énergétique.

Les 23 et 24 janvier 2025, l‘Université de Berne accueillera donc une conférence sur la culture du bâti des centrales nucléaires. Nous invitons cordialement les chercheurs.euses de différentes disciplines ayant un lien avec la culture du bâti et l‘histoire de l‘architecture des centrales nucléaires à soumettre leur candidature pour une contribution sous forme d‘un exposé de 20 minutes suivi d‘une discussion. Les domaines de spécialisation sont entre autres, mais pas exclusivement, l‘histoire de l‘architecture et de l‘art, la conservation des monuments, l‘architecture, l‘urbanisme, les Energy Humanities et la sociologie.

Les thèmes suivants sont d‘un intérêt particulier :
- L‘ère atomique : histoire de l‘architecture concernant le bâti et des sites de l‘énergie nucléaire en Suisse et en Europe.
- Iconographie, imagerie et perception des centrales nucléaires : Quelles images ont été publiées dans quels médias en rapport avec l‘énergie nucléaire et comment ont-elles été reçues ?
- Importance culturelle des constructions de l‘ère nucléaire, valeur patrimoniale et possibilité de les classer : qualités architecturales, urbanistiques et paysagères des centrales nucléaires et de leurs réseaux territoriaux ; impact des infrastructures sur l‘environnement bâti.
- Visions d‘avenir à l‘ère postnucléaire : stratégies de conservation et de réaffectation des bâtiments de l‘ère nucléaire, exemples de bonnes pratiques de sites conservés ou réaffectés ; comparaisons avec les stratégies de conservation et de réaffectation de types de bâtiments apparentés (gazomètres, installations industrielles lourdes, etc.).

Les personnes intéressées sont priées de soumettre un résumé (une page maximum) et un bref curriculum vitae (en 1 PDF) par e-mail à info@baukulturen-schweiz.ch avant le 8 septembre 2024. Les contributions en allemand, français, italien et anglais sont les bienvenues. Le colloque est organisé par l‘association Cultures du bâti en Suisse et l‘Institut d‘histoire de l‘art (Département d‘histoire de l‘architecture et de conservation des monuments historiques) de l‘Université de Berne, en partenariat avec ICOMOS Suisse. Il aura lieu à l‘Université de Berne. Une visite de la centrale nucléaire de Mühleberg est prévue (nombre de participants limité). Plus d‘informations sur le colloque sur : https://www.baukulturen-schweiz.ch/kernkraftwerke.html.