Plusieurs recherches récentes, souvent au carrefour de l’histoire et de la sociologie, ont laissé de côté la dimension passive de l’exil pour s’intéresser à l’aspect actif que cet état engendre : l’exil est non seulement une trajectoire personnelle, souvent douloureuse, mais également le moteur de nombreuses circulations et de transferts de modèles politiques, sociaux et culturels. Son étude fait l’objet d’approches épistémologiques variées et gagne à s’ouvrir à une certaine transdisciplinarité (histoire, sociologie, littérature…).

Ces trajectoires d’exil seront étudiées dans un cadre spatial et temporel défini, celui de l’Europe centrale pendant la guerre froide. Nous envisageons de saisir les activités politiques et culturelles ainsi que l’organisation sociale des exilés d’Europe centrale, en utilisant à la fois l’échelle nationale – leur pays de départ et leur pays d’accueil – et transnationale.

La journée d’étude se propose de confronter et de discuter différents outils méthodologiques de compréhension de l’exil selon trois phases successives:
a. Le départ et l’arrivée dans le pays d’accueil (motivations, intégration, difficultés…);
b. le temps de l’exil (activités des exilés, associations culturelles et politiques);
c. l’appel au retour (propagande auprès des exilés et dilemmes personnels).

Chacune des phases fera l’objet d’un panel de discussion.
Les différentes présentations (20 minutes) mettront l’accent sur les méthodes utilisées et les sources mobilisées dans le but d’encourager les échanges méthodologiques entre les chercheurs.