Vormoderne postkolonial?

Veranstalter
traverse – Zeitschrift für Geschichte / Revue d'histoire
PLZ
4051
Ort
Basel
Land
Switzerland
Vom - Bis
11.12.2020 -
Deadline
31.01.2021
Von
Anja Rathmann-Lutz, Departement Geschichte, Universität Basel

CfP für traverse - Zeitschrift für Geschichte / Revue d'histoire, Jg. 28 (2022-2), Titel: Vormoderne postkolonial / Moyen-Âge postcolonial ?

Vormoderne postkolonial?

Die Geschichtswissenschaft belebt sich immer wieder durch Theorieangebote, Ansätze und Konzepte, die von aussen in sie hineingetragen werden. Aktuelle gesellschaftliche Anliegen verändern unseren Blick auf historische Untersuchungsgegenstände und erhellen alte blinde Flecken. In den letzten Jahrzehnten haben in der Neuzeit- und Zeitgeschichte intensive Debatten etwa um postkoloniale und intersektionale Perspektivierungen dazu geführt, das Fach nicht nur zu erweitern, sondern dieses vor allem auch im Hinblick auf seine üblichen Hauptakteure zu dezentrieren. So wird vermehrt auf die koloniale Geschichte der modernen Schweiz hingewiesen, und die Geschlechtergeschichte bezieht weitere Analysekategorien wie "race" und "class" und deren Auswirkungen auf Machtverhältnisse mit ein.

Während die Frühneuzeitforschung die Thematik der europäischen «Expansion» als kolonialer Prozess bearbeitet, ist die deutsch- und französischsprachige Mittelalterforschung bislang kaum auf die postkoloniale Herausforderung eingegangen. Hingegen haben sich in der englischsprachigen Mediävistik in den letzten zwei Jahrzehnten etwa die sogenannten Anglo-Saxon Studies (deren Bezeichnung selbst heftig umstritten ist), aber zunehmend auch die breitere mediävistische Literatur- und Kulturwissenschaft produktiv mit dem Theorietransfer postkolonialer Ansätze auseinandergesetzt. Es mag zunächst anachronistisch erscheinen, aktuelle postkoloniale Anliegen auch auf die Erforschung mittelalterlichen und frühneuzeitlichen Denkens und Handelns zu übertragen. Doch stimmt dieser erste Eindruck einer ungerechtfertigten Rückprojizieren von Anliegen? Lassen sich nicht über politische Anliegen hinaus epistemologische Gewinne für die Erforschung der Vormoderne erzielen? Wir schlagen zur Herangehensweise an diese Fragen eine breite und offene Verwendung des Begriffs «postkolonial» vor, der unterschiedliche Formen im Umgang mit den kulturellen, sozialen und wirtschaftlichen Folgen von Kolonialismus, Imperialismus sowie von auf Kontrolle und Ausbeutung abzielenden Gesellschaftsformen bezeichnet.

Für das vorliegende Heft subsumiert der Begriff des Postkolonialen in unserem Verständnis also nicht ein zeitliches «nach», sondern vielmehr die theoretischen Angebote, gesellschaftspolitischen Herausforderungen und die epistemologische Komplexitätsforderung, die aus den postcolonial studies an die Geschichtswissenschaft – und hier spezifisch die Vormoderne – herangetragen werden. Es geht uns in diesem Heft um eine Auseinandersetzung mit diesen Angeboten und Herausforderungen auf mehreren Ebenen: Erstens fragen wir nach der Motivation, sich als Vormodernehistoriker:in mit ihnen auseinanderzusetzen, nach dem Selbstbild/der Rolle der Historiker:in in der Gesellschaft. Zweitens interessiert uns der konkrete Einfluss der postcolonial studies auf die Forschung, den Theorietransfer, die Erschliessung neuer Perspektiven und die Veränderung in der Methodologie einzelner Forscher/innen und der Disziplin insgesamt. Und drittens kommt die Frage nach der Operationalisierung und didaktischen Vermittlung auf: wie und wo wird postkoloniale Theorie angewandt und gelehrt.

Der geplante Heftschwerpunkt wird als traverse-Ausgabe 2/2022 erscheinen. Die erste Version der Manuskripte erwarten wir bis zum 15. Juni 2021. Die Artikel sollten eine Maximallänge von 30‘000 Zeichen inkl. Leerzeichen und Abbildungen nicht überschreiten. Die Beiträge durchlaufen ein double blind peer review-Verfahren.

Wir laden Interessierte ein, bis spätestens 31. Januar 2021 ein abstract von ca. 400 Wörtern inkl. Literaturhinweisen und CV (kurz) zu senden an: Isabelle Schürch (isabelle.schuerch@hist.unibe.ch), Matthieu Gillabert (matthieu.gillabert@unifr.ch), Anja Rathmann-Lutz (anja.lutz@unibas.ch)

Moyen-Âge postcolonial ?

Les sciences historiques sont constamment revisitées par des théories, des approches et des concepts qui leur sont apportés de l'extérieur. Les préoccupations sociales actuelles modifient notre vision des objets d'investigation et éclairent les anciens angles morts. Au cours des dernières décennies, les débats intensifs de l'histoire moderne et contemporaine sur les perspectives postcoloniales et intersectionnelles ont conduit non seulement à un élargissement de la discipline, mais aussi à un décentrement de celle-ci, notamment en ce qui concerne ses principaux protagonistes habituels. Ainsi, il est de plus en plus souvent fait référence à l'histoire coloniale de la Suisse moderne et, dans le cadre de l'intersectionnalité, l'histoire du genre n'est pas seulement consacrée à la juxtaposition des hommes et des femmes, mais inclut également d'autres catégories d'analyse telles que la « race » et la « classe » et leurs effets sur les relations de pouvoir.

Alors que les recherches sur la période moderne traitent de la question de l' « expansion » européenne en tant que processus colonial, les recherches médiévales germanophones et francophones n’ont jusqu'à présent guère relevé le défi des études postcoloniales. En revanche, au cours des deux dernières décennies, les « Anglo-Saxon Studies » (cette catégorie est elle-même très contestée), mais aussi, de plus en plus, la littérature médiévale et les études culturelles plus larges ont transféré, sur le plan théorique et de manière productive, les approches postcoloniales. Il peut sembler anachronique à première vue de transposer les préoccupations postcoloniales actuelles à l'étude de la pensée et de l'action médiévales et des premiers temps modernes. Mais cette première impression d'une rétroprojection injustifiée est-elle une préoccupation correcte ? N'est-il pas possible, au-delà des préoccupations politiques, d’ouvrir de nouvelles questions épistémologiques pour l'étude de la prémodernité? Pour aborder ces interrogations, nous proposons une utilisation large et ouverte de la notion « postcolonial », qui désigne différentes manières de traiter les conséquences culturelles, sociales et économiques du colonialisme, de l'impérialisme et des formes de société visant le contrôle et l'exploitation.

Pour le présent numéro, le terme « postcolonial » ne signifie donc pas un « après » dans le temps. Il propose plutôt à la science historique – ici en particulier la période prémoderne – des pistes théoriques, des défis sociopolitiques et une exigence d’aborder ces questions dans leur complexité. Dans ce numéro, nous nous proposons d'examiner ces pistes et ces défis sur plusieurs niveaux. Tout d'abord, nous nous interrogeons sur la motivation à les traiter comme des historiens prémodernes, sur l'image de soi/le rôle des historiens dans la société. Deuxièmement, nous nous intéressons à l'influence concrète des études postcoloniales sur la recherche, le transfert de ces théories, l'ouverture de nouvelles perspectives et les changements de méthodologie que ces théories induisent pour les chercheurs et chercheuses individuel·le·s et de la discipline dans son ensemble. Et troisièmement, la question des réalisations scientifiques et de la médiation didactique se pose : comment et où la théorie postcoloniale est-elle appliquée et enseignée ?

Le numéro sera publié comme traverse 2/2022. Nous attendons la première version des manuscrits le 15 juin 2021. Les articles ne devraient pas dépasser une longueur maximale de 30'000 caractères, espaces et illustrations compris. Les articles seront soumis à un processus de peer review (double blind).

Les personnes intéressées sont invitées à adresser un résumé d’environ 400 mots, incluant des références bibliographiques et un (bref) CV jusqu’au 31 janvier 2021 à : Isabelle Schürch (isabelle.schuerch@hist.unibe.ch), Matthieu Gillabert (matthieu.gillabert@unifr.ch), Anja Rathmann-Lutz (anja.lutz@unibas.ch)

Kontakt

Isabelle Schürch (isabelle.schuerch@hist.unibe.ch), Matthieu Gillabert (matthieu.gillabert@unifr.ch), Anja Rathmann-Lutz (anja.lutz@unibas.ch)

https://revue-traverse.ch