La "forme pure", l’"art absolu", la "littérarité" : utopie artistique ou impulsion à la création ? / Die "reine Form", die "absolute Kunst", die "Literarizität": künstlerische Utopie oder Impuls der Schöpfung?

La "forme pure", l’"art absolu", la "littérarité" : utopie artistique ou impulsion à la création ? / Die "reine Form", die "absolute Kunst", die "Literarizität": künstlerische Utopie oder Impuls der Schöpfung?

Veranstalter
21. Weltkongress der International Comparative Literature Association (ICLA): "Die vielen Sprachen der Literaturwissenschaft"
Veranstaltungsort
Universität Wien
Ort
Wien
Land
Austria
Vom - Bis
21.07.2016 - 27.07.2016
Deadline
31.08.2015
Von
Werth, Eva

ICLA/AILC 2016 - APPEL A CONTRIBUTIONS - 21ème Congrès mondial de l’Association Internationale de Littérature Comparée - THÈME DU CONGRÈS : "La littérature comparée: multiples langues, multiples langages"
21 – 27 juillet 2016 - Université de Vienne, Autriche

La « forme pure », l’« art absolu », la « littérarité » : utopie artistique ou impulsion à la création ?
Deux idées ont puissamment marqué l’évolution du champ littéraire : celle d’une spécificité irréductible de la « langue littéraire » (ou encore, de la « langue poétique »), et celle d’une « forme pure », conçue comme l’idéal de toute création.
Si l’idée de la « forme pure » est surtout caractéristique de la démarche des auteurs ou des artistes eux-mêmes (E. Poe, Ch. Baudelaire, S. Mallarmé, R. M. Rilke, S. George et autres tenants de « l’art pour l’art » et de l’« art absolu »), en revanche, l’idée de la spécificité de la « langue littéraire » semble s’élaborer plutôt au sein du discours critique ou théorique sur la littérature, voire sur l’art en général (le « roman absolu » de F. Schlegel, la « poésie pure » de H. Bremond, la « poéticité » ou « littérarité » de R. Jakobson…). La « forme pure » de la littérature d’inspiration symboliste cède la place au « mot émancipé », au « mot autonome » ou au « mot en tant que tel » des avant-gardes du tournant du 20e siècle (expressionisme, dadaïsme, futurisme) pour aboutir, via la « poésie visuelle », aux derniers avatars de cette orientation tels que la poésie concrète ou la poésie numérique. Ces deux notions – celle de « forme pure » et celle de « littérarité » – comportent néanmoins une forte dimension métalinguistique : dans les deux cas il s’agit du discours sur la littérature, parfois même de la littérature sur la littérature.
Il semble que ces concepts théoriques – « poéticité », « littérarité », « visibilité » pour les arts plastiques – fassent partie des utopies artistiques du tournant du 20e siècle au même titre que les notions forgées par les créateurs eux-mêmes, telles que la « forme pure », la « poésie pure » ou encore la « musique absolue ». Ces termes cherchent à saisir le processus d’autonomisation du « langage littéraire » (ou « poétique » au sens large), sa tendance à se libérer de tout référent ou de tout objet et à mettre en valeur cette dimension « autotélique » qui lui est constitutive.
Ces débats et ces pratiques ont défini le paysage de l’historiographie littéraire et les pratiques de la littérature. De nombreuses questions se posent dans ce contexte :
Existe-t-il un lien entre d'une part la « forme pure », notion des artistes et, d'autre part, la « poéticité » ou « littérarité », concept des théoriciens ? Les théoriciens de « l’absolu littéraire » se sont-ils simplement employés à théoriser quelques idées issues de l’intuition des artistes ? Quels sont les divers procédés de « purification » de l’objet esthétique tels qu’ils sont pratiqués par des auteurs et par les théoriciens ? S’agit-il de constantes ou d'invariants dans les pratiques créatives et dans le discours théorique sur l’art ? Quel est le destin de ces notions de « forme pure » et d’« art absolu » dans les pratiques récentes de la littérature et dans la théorie littéraire ? Demeurent-elles toujours opérantes aujourd’hui ? Si oui, quelle serait la modification subie par ces concepts ? Ces notions restent-elle en priorité confinées au domaine littéraire ou concernent-elles l’ensemble des arts (peinture, musique, danse, cinéma…) ? Sont-elles tributaires de la tradition culturelle occidentale, ou bien peut-on constater leur émergence dans des traditions culturelles autres ? Enfin, quelle serait l’influence mutuelle des arts dans le champ délimité par ces notions ? Peut-on poser certains arts (par exemple, la musique ou la peinture) comme étant leur source immédiate ?...
Telles seront les questions examinées dans le cadre de cet atelier.
17503 - La « forme pure », « l’art absolu », la « littérarité » : utopie artistique ou impulsion à la création ?
Organizer(s): Tchougounnikov , Serge (Université de Bourgogne, Dijon, France);
Werth, Eva (Université Paris-Est Marne-la-Vallée, Marne-la-Vallée, France);
Un titre et un résumé sont à envoyer via https://icla2016.univie.ac.at/gruppenveranstaltungen/ avant le 31 août 2015 . Les propositions pourront être rédigées en allemand, anglais ou français. Prière d'indiquer l'intitulé et le numéro de l'atelier: 17503 - La « forme pure », « l’art absolu », la « littérarité » : utopie artistique ou impulsion à la création ?

ICLA 2016 - CALL FOR PAPERS für eine Gruppenveranstaltung im Rahmen des 21. Weltkongresses der International Comparative Literature Association (ICLA): "Die vielen Sprachen der Literaturwissenschaft"
21.07.-27.07.2016, Universität Wien

Die "reine Form", die "absolute Kunst", die "Literarizität": künstlerische Utopie oder Impuls der Schöpfung?
Zwei Ideen haben die Entwicklung der Literatur stark beeinflusst: einerseits die irreduzible Besonderheit der "literarischen Sprache" (oder auch der "poetischen Sprache") und andererseits die "reine Form" als das Ideal jeder Schöpfung. Wenn die Idee der "reinen Form" vor allem für die Vorgehensweise der Autoren selbst charakteristisch ist (E. Poe, Ch. Baudelaire, S. Mallarmé, R. M. Rilke, S. George und andere Verfechter der "l’art pour l’art" und der "l’art absolu"), so scheint sich die Idee von der Besonderheit der "literarischen Sprache" eher im kritischen und theoretischen Diskurs über die Literatur, bzw. die Kunst im allgemeinen entwickelt zu haben (der "absolute Roman" von F. Schlegel, die "reine Poesie" von H. Bremond, die "Poetizität" oder "Literarizität" von R. Jakobson…). Die "reine Form" der symbolistischen Literatur macht dem "emanzipierten", dem "autonomen" oder dem Wort "als solches" der Avantgarden zu Beginn des 20. Jahrhunderts Platz (Expressionismus, Dadaismus, Futurismus), um über die "visuelle Poesie" zu den letzten Auswirkungen dieser Orientierung, der "konkreten" oder "digitalen Poesie" zu gelangen. Die zwei Begriff - die "reine Form" und die "Literarizität" - beinhalten gleichwohl eine starke metalinguistische Dimension: in beiden Fällen handelt es sich um den Diskurs über die Literatur, manchmal sogar über die Literatur der Literatur.
Es scheint, dass diese theoretischen Konzepte - "Poetizität, "Literarizität" und "Sichtbarkeit" für die bildenden Künste - genauso zu den künstlerischen Utopien um 1900 gehören, wie die von den Künstlern selbst geschaffenen Begriffe wie die "reine Form", die "reine Poesie" oder die "absolute Musik". Diese Begriffe versuchen den Prozess der Autonomisierung der "literarischen Sprache" (oder "poetischen" im weiten Sinne) zu erfassen, sowie ihre Tendenz sich von jeglichem Fixpunkt zu befreien und gerade die ihr grundlegende "autotelische" Dimension hervorzuheben.
Diese Debatten haben die Literaturgeschichtsschreibung und die Praktiken der Literatur bestimmt. Zahlreiche Fragen stellen sich in diesem Kontext:
Existiert eine Beziehung zwischen dem Begriff der Künstler, der "reinen Form" und dem Konzept der Theoretiker, der "Poetizität" oder der "Literarizität"? Haben sich die Theoretiker des "absolu littéraire" einfach nur damit beschäftigt einige Ideen, die aus der Intuition der Künstler hervorgegangen sind zu theorisieren? Welche verschiedenen Verfahren der "Reinigung" des ästhetischen Objekts haben die Autoren und/oder die Theoretiker angewandt? Handelt es sich um Konstanten oder Invarianten in den künstlerischen Praktiken und im theoretischen Diskurs über die Kunst? Welches Schicksal haben die Begriffe "reine Form" und "absolute Kunst" in jüngsten Praktiken der Literatur und der Literaturtheorie erfahren? Wirken sie also noch bis heute weiter? Wenn ja, welche Veränderung haben diese Konzepte erfahren? Bleiben diese Begriffe in erster Linie im Bereich der Literatur oder betreffen sie die Gesamtheit der Künste (Malerei, Musik, Tanz, Kino...)? Sind sie allein von der westlichen Kultur abhängig oder treten sie auch in anderen Kulturen auf? Wie sieht schließlich die wechselseitige Erhellung (gegenseitige Beeinflussung) der Künste in dem durch diese Begriffe abgesteckten Bereich aus? Sind einige Künste (z. B. die Musik oder die Malerei) unmittelbare Quelle dieser?
Diesen Fragen soll im Rahmen dieses workshops nachgegangen werden.
17503 - La « forme pure », « l’art absolu », la « littérarité » : utopie artistique ou impulsion à création ?
Organizer(s): Tchougounnikov , Serge (Université de Bourgogne, Dijon, France);
Werth, Eva (Université Paris-Est Marne-la-Vallée, Marne-la-Vallée, France)

Titel und Exposés sind in englischer, deutscher oder französischer Sprache bis zum 31.08.2015 über das Online-Formular der ICLA 2016 zu richten unter: https://icla2016.univie.ac.at/gruppenveranstaltungen/ Bitte nennen Sie Panel-Nr. und -titel: 17503 - La « forme pure », « l’art absolu », la « littérarité » : utopie artistique ou impulsion à la création?

Programm

Kontakt

Eva Werth

Université Paris-Est Marne-la-Vallée, Marne-la-Vallée, France

evwerth@club-internet.fr

https://icla2016.univie.ac.at/gruppenveranstaltungen/