Mixed Marriages in the European Societies

Mixed Marriages in the European Societies

Veranstalter
École française de Rome; Centre Roland Mousnier - Paris Sorbonne; Société de Démographie Historique
Veranstaltungsort
Rom
Ort
Rom
Land
Italy
Vom - Bis
13.04.2017 - 14.04.2017
Deadline
01.11.2016
Von
Michaël Gasperoni

Les migrations contemporaines et les interrogations croissantes sur les juxtapositions de groupes religieux ou ethniques différents ont stimulé ces dernières décennies un intérêt évident pour la question de la mixité matrimoniale dans le monde d’aujourd’hui, mais aussi dans les sociétés anciennes. Dans le champ historique, cet intérêt a été en outre renforcé par le développement spécifique de plusieurs axes de recherches : l’histoire des migrations, des réseaux marchands, des diasporas, des sociétés urbaines, ou encore des sociétés coloniales. L’ensemble de ces thématiques conduisent à interroger à un certain niveau la mise en relation de populations aux caractéristiques non seulement variables mais présentant des antagonismes (religieux, ethniques, etc.) constituant des sources de blocage pour la réalisation d’unions matrimoniales. Un certain nombre de travaux démographiques se sont attachés à décrire le niveau de cette mixité matrimoniale dans les sociétés anciennes. D’autres recherches se sont plutôt concentrées sur la dimension juridique, politique et institutionnelle de la mixité matrimoniale, par exemple du point de vue des institutions religieuses, notamment au Moyen Âge et à l’époque moderne, quand le mariage dépendait essentiellement des Églises ou d’un État confessionnel.
La rencontre scientifique se propose d’aller plus loin dans le sens d’une histoire sociale de la mixité matrimoniale dans les sociétés européennes, en favorisant tout d’abord le dialogue entre les deux perspectives précédentes. La question des mariages mixtes, qu’ils soient interconfessionnels, interethniques ou internationaux, ne peut être pleinement appréhendée par la démographie historique, l’histoire de la famille ou encore l’anthropologie de la parenté qu’en intégrant les contextes juridiques, culturels, sociaux, économiques et politique plus larges qui les encadrent. À cet égard, il paraît opportun de réfléchir à cette question pour le début de la période contemporaine, relativement peu étudiée par les historiens. À partir de la fin du XVIIIe siècle, en effet, avec des temporalités nationales multiples, les évolutions législatives qui tendront progressivement à séculariser l’institution du mariage en créant un mariage civil subsidiaire, optionnel ou obligatoire, mais aussi la construction d’États nationaux souvent porteurs d’une émancipation des populations minoritaires internes ont profondément modifié le cadre de réalisation des unions mixtes et leur définition même. Sur certains plans, la mixité matrimoniale a perdu son caractère exceptionnel, ce qui conduit à s’interroger sur les identités sociales, culturelles, religieuses, et nationales, ou encore sur les processus d’acculturation et d’assimilation de populations considérées jusqu’alors comme « étrangères » au corps social.
La réunion scientifique comportera dès lors trois axes qui paraissent avoir été sinon négligés, du moins insuffisamment étudiés pour la période contemporaine.

Programm

Kontakt

Michaël Gasperoni

Ecole française de Rome
Rom

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